Je m’émerveille à chaque jour et même plusieurs fois par jour de la beauté du paysage qu’offre la vue de l’endroit où je travaille mais aussi dans mes explorations.

Les cabourons (monadnocks)

Je suis allée faire une marche à Saint-Germain-de-Kamouraska pour découvrir les cabourons d’en haut (car ils sont aussi beaux vu d’en bas !). La vue y est fantastique! L’odeur des sapins, combiné à la roche m’ont donné l’impression de marcher un peu en Provence ! Mais qu’est ce qu’un cabouron ?

Un cabouron est une colline isolée émergeant d’une plaine, typique de la région du Kamouraska (Québec). Il résulte probablement de l’érosion glaciaire et se caractérise par son aspect arrondi et en partie dénudé de végétation. Les cabourons se trouvent dans un corridor d’une dizaine de kilomètres de large le long du fleuve Saint-Laurent, principalement dans la municipalité régionale de comté du Kamouraska, mais également dans L’Islet.

« Ce sont des rochers de quartz et de grès qui ont résisté à l’érosion, et qui étaient des îles à l’époque où la mer Champlain, il y a 10 000 ans, après la fonte des glaciers, recouvrait la région jusqu’à la hauteur des villages du Haut-Pays. Comme les îles du Kamouraska et les îles Pellerin, ces montagnes isolées font partie de la chaîne des Appalaches. La légende veut que Dieu, en allant déposer les Appalaches, ait échappé ces morceaux de montagnes que les géographes, pour leur part, nomment des « inselbergs », des « îles-montagnes ».

Ces collines sont un véritable livre ouvert sur l’histoire géologique et naturelle de la région. Grâce aux sentiers qu’on y a aménagés à Saint-Germain-de-Kamouraska, Saint-Pascal et La Pocatière, on y a une vue panoramique exceptionnelle de la région, des basses terres, des battures, du fleuve, de ses îles et de Charlevoix, où trône le fameux mont des Éboulements, soulevé par la chute d’une météorite d’un kilomètre de diamètre. Mais ces trésors naturels sont en danger, comme tout le reste aujourd’hui. En 1990, pour éviter que Cantel installe une tour micro-ondes sur celui qui s’étend au sud du rang Mississipi à Saint-Germain-de-Kamouraska, un groupe de citoyens a formé la Société des Cabourons du Mississipi, qui a réussi à acheter le sommet du cabouron-sud en 1990 (115 arpents) pour le protéger et le mettre en valeur. Le sentier du Cabouron qui y a été aménagé, et qui est maintenant géré par la Municipalité de Saint-Germain-de-Kamouraska, est un des sentiers les plus fréquentés au Québec, hiver comme été. D’autres cabourons sont convoités pour y monter des tours, y construire des maisons de luxe — comme on l’observe à Saint-Denis-De La Bouteillerie —, ou pire encore, pour en faire des carrières de pierres, comme on a pu l’observer à Saint-Philippe-de-Néri, où un cabouron a été littéralement dévoré par un concasseur ».(Source Le Placoteux)

L’aboiteau de St André

Mes pérégrinations m’ont emmené à faire une marche le long du fleuve, sur ce qu’on appelle un aboiteau. Là encore on a un nouveau mot ! Qu’est ce qu’un aboiteau ?

C’est une sorte de digue construite par les colons pour leur permettre de cultiver des terres gagnées sur la mer ou les fleuves. L’aboiteau permet d’empêcher la mer d’envahir les terres à marée haute tout en évacuant à marée basse les eaux d’écoulement provenant de la pluie et de la fonte des neiges. Ainsi, les terres récupérées sont peu à peu débarrassées de leur teneur en sel.

Cela en fait une balade très agréable avec une multitude d’oiseaux. Toutefois, on peut imaginer que lorsque les moustiques sont réveillés, ça doit pas mal attaquer puisque nous sommes proche de l’eau stagnante des marécages.

Citation :
« Tu dois danser comme si personne ne te regardait, aimer comme si tu n’avais jamais été blessé, chanter comme si personne ne t’entendait et vivre comme si tu étais au paradis. » ~Frida Kahlo